Ce dimanche 23 octobre, le président chinois Xi Jinping a été reconduit à la tête du Politburo, l’instance dirigeante du Parti Communiste Chinois (PCC). Un troisième sacre historique pour Xi Jinping. Ce qui en fait désormais le dirigeant chinois le plus puissant depuis Mao Zedong, fondateur du régime. Un troisième mandat obtenu par un Comité central largement remanié du Parti Communiste Chinois.
Suivi des six autres hommes nommés au sommet du pouvoir chinois, tous des proches et alliés, Xi Jinping est arrivé dimanche à la tribune surmontée de la faucille et du marteau. Également reconduit aux commandes de l’armée chinoise, il a tenu à « remercier l’ensemble du Parti pour la confiance placée en la nouvelle équipe dirigeante. » En obtenant un troisième mandat comme secrétaire général du parti, Xi Jinping s’assure un troisième mandat présidentiel en mars prochain. Il a même fait amender en 2018 la Constitution qui limitait ce poste à deux mandats et à une durée totale de 10 ans. Histoire de se maintenir au pouvoir.
En dix (10) ans de gouvernance, l’homme fort de Pékin a fait de la Chine la deuxième économie mondiale, dotée d’une des armées les plus puissantes au monde. Pari réussi. « Nous avons créé deux miracles : un développement économique rapide et une stabilité sociale à long terme, » s’est-il félicité.
Le seul incident marquant de cette cérémonie : l’ex président Hu Jintao escorté vers la sortie. Ancien président de la Chine de 2003 à 2013, il a été recommandé par des employés de quitter son siège. Visiblement contre son gré. En guise d’explication, l’agence Chine nouvelle a évoqué des raisons de santé. Et affirme que Hu Jintao, âgé de 79 ans, va beaucoup mieux désormais.
King Berdji Estiverne