Extension de l’état d’urgence sécuritaire dans le département de l’Ouest pour un mois supplémentaire
Dans une annonce officielle ce jeudi, le gouvernement de la République a annoncé l’extension de l’état d’urgence sécuritaire sur tout le territoire du département de l’Ouest pour un mois supplémentaire.
Cette décision fait suite à l’annonce du 3 mars, où un état d’urgence initial avait été déclaré pour une période de 72 heures, avec possibilité de renouvellement, en réaction à une vague de violence perpétrée par des gangs durant la semaine précédente.
Selon un communiqué de la Primature daté du 6 mars 2024, un état d’urgence est en vigueur dans le département de l’Ouest du 7 mars au 3 avril 2024, dans le but de restaurer l’ordre public et de prendre les mesures nécessaires pour reprendre le contrôle de la situation sécuritaire. De plus, un couvre-feu est imposé sur la région, s’étendant de 18h à 5h du matin les jours du 7 au 10 mars, puis de 20h à 5h du matin pour la période subséquente.
Le gouvernement précise que cette restriction ne concerne pas les forces de l’ordre en mission, les sapeurs-pompiers, les services d’ambulance, le personnel médical, et les journalistes munis d’une identification valide.
Pendant cette période d’état d’urgence, il est formellement interdit de tenir des manifestations publiques, de jour comme de nuit, dans le département de l’Ouest, avertit la Primature.
Les forces de l’ordre sont instruites d’utiliser tous les moyens légaux à leur disposition pour faire respecter le couvre-feu et pour arrêter toute personne ne respectant pas ces directives.
Depuis le 29 février 2024, une escalade de violence sans précédent secoue la capitale d’Haïti, avec un rapport du Réseau national de défense des droits humains (RNDDH) faisant état de nombreuses victimes, ainsi que de la destruction et du saccage de plusieurs postes de police et d’entreprises entre le 29 février et le 3 mars 2024.
L’état d’urgence sécuritaire est une mesure d’exception qu’un gouvernement peut décider en cas de menace grave à la sécurité publique ou nationale, permettant notamment le déploiement renforcé des forces de sécurité ou l’instauration de restrictions visant à protéger la population face à des menaces telles que le terrorisme, de graves troubles à l’ordre public ou des catastrophes naturelles d’ampleur.