Le lundi à travers une chanson
On est lundi – qu’est-ce qu’on le déteste ce jour ! Et dans la liste des jours les plus détestés de la semaine, le lundi fait course en tête. Impossible de le détrôner depuis des générations. Déjà qu’il vient mettre fin à notre week-end. Il arrive qu’il soit chiant, pourri même. Mais ça reste le week-end quand même ! Et le lundi mérite toute notre haine pour ça. Profitons de l’occasion pour nous remémorer notre haine de ce jour maudit des dieux avec une chanson : « M rayi lendi, Gabe da Skinnyboy feat Trouble Boy. »
Mais qui sommes-nous à detester le lundi ? Quelques exemples.
Les fêtards
Le week-end, on a tendance à ne penser qu’à s’amuser et à dépenser tout ce qu’on a pu économiser pendant la semaine. Et parfois plus, puisqu’on va prêter un peu d’argent par-ci par-là afin d’impressionner la demoiselle d’à côté. Certains vont boire jusqu’à perdre connaissance. Donc, quand on se réveille le lundi matin, la migraine et la gueule-de-bois nous accueillent les bras ouverts. Au lieu de se blâmer d’avoir trop bu, on accuse ce cher monsieur lundi. « Dòmi nan kleren dimanch, m leve mwen ay lendi, » chante Gabe.
Les écoliers
Le lundi succède à deux jours de repos et de grasse matinée : le samedi et le dimanche. Difficile pour le corps de ne pas suivre cette routine le jour de suite, surtout qu’on a pour habitude de bien profiter de ces p’tits moments en nous endormant très tard. En classe, on a sommeil, on a faim, et le prof nous emmerde avec son cours (Mais qu’est-ce qu’il vient de raconter sur la loi de la pesanteur le prof ?!) (Ou lekòl ou pa ka aprann, ou santi w ta pase jounen w nan kabann.)
Les employés
Après un dimanche passé à oublier toutes les méchancetés qu’on voudrait faire subir au patron, nous voilà encore face à lui, de très tôt, à nous crier que cette semaine sera une semaine de dure labeur. On a besoin d’argent. Donc chaque lundi, on recommence à faire semblant d’apprécier ce qu’on fait, d’aimer le boss et on continue à la flatter avec sa cravate sortie de nulle part (Jolie cravate patron !)
Les chômeurs
Vais-je enfin trouver un boulot aujourd’hui ? Le proprio va-t-il vraiment me virer ? Que vais-je manger toute la semaine ? Le lundi s’annonce grave pour tout le monde. Du coup, on est obligé de manger chez ses parents. Et il arrive qu’il n’y a pas toujours ce qu’on souhaite manger. (Lakay mwen gen yon vye meni, yo fè mayi lendi.)