Le dimanche 20 novembre s’est tenu, à Djerba, en Tunisie, le 18è Sommet ordinaire des Chefs d’État et de Gouvernement de la Francophonie. Y ont pris part le Premier Ministre canadien Justin Trudeau, la Ministre des Affaires Étrangères du Canada Mélanie Joly et son homologue haïtien Jean Victor Généus. M. Trudeau en a profité pour parler des sanctions de son pays contre des membres de l’élite haïtienne, la crise humanitaire ou encore la demande du gouvernement d’une assistance militaire dans le but de combattre l’insécurité.
C’est au cours de ce sommet que le Premier Ministre avait annoncé des sanctions de la part du Canada visant un ancien chef d’État et deux anciens premiers ministres haïtiens (Joseph Michel Martelly, Jean-Henry Céant et Laurent Lamothe). Selon le média canadien La Presse, madame Joly aurait affirmé que « ce trio a aidé les bandes criminelles à saper l’actuel gouvernement d’Haïti. »
Concernant l’éventuelle intervention militaire, Justin Trudeau a partagé son point de vue. « Ce n’est pas assez que le gouvernement demande de l’aide, a-t-il souligné. Il doit y avoir un consensus entre le gouvernement et l’opposition. Si on veut régler les énormes enjeux et défis auxquels fait face le peuple haïtien, nous devons avoir une entente, une harmonie politique qui est très claire sur la marche à suivre, » a déclaré le chef d’État canadien cité par La Presse.
16,5 millions de dollars d’aide
Par ailleurs, Justin Trudeau a annoncé qu’une enveloppe de 16,5 millions sera allouée par le Canada pour aider à stabiliser Haïti. « Les montants sont répartis de la façon suivante : 8 millions de dollars pour répondre aux besoins des populations touchées par la crise, 5 millions pour aider les autorités haïtiennes à enquêter, à poursuivre et à juger les cas de corruption et de criminalité économique, de blanchiment d’argent et d’infractions connexes, 3,5 millions pour renforcer et améliorer l’accès à l’aide juridique pour les victimes de violence fondée sur le sexe ainsi que pour appuyer le renforcement de l’accès à la justice, la lutte contre l’impunité et la lutte contre la corruption, » rapporte La Presse.
King Berdji Estiverne